Dura lex
2017 : Courrier international rapporte l'histoire d'une Irlandaise du Nord, Ashleigh Topley, forcée par la loi de son pays à poursuivre une grossesse sans espoir.
Le 1er contrôle médical (20ème semaine) avait diagnostiqué la présence d'une maladie génétique, l'ostéogenèse. Les poumons du futur bébé ne pouvaient donc se développer de façon satisfaisante.
Malgré cette information si douloureuse, Ashleigh Topley a été contrainte de poursuivre sa grossesse jusqu'à la 35ème semaine et a accouché d'un bébé mort. La loi du pays ne permet une interruption volontaire de grossesse (IVG) que lorsque la vie même de la future mère est menacée. Un viol, une malformation du foetus ne sont pas de motifs d'IVG, ce qui conduit bien des Irlandaises à se rendre en Angleterre pour bénéficier d'une législation plus souple.
L'article cité par Courrier international : http://www.independent.co.uk/news/uk/home-news/northern-ireland-abortion-woman-forced-birth-baby-fatal-defect-15-weeks-a7823831.html
Les éloges funèbres se sont multipliés au moment du décès de Simone Veil et ont remis en lumière les luttes pour ou contre des mesures favorisant l'interruption volontaire de grossesse. La loi qui porte le nom de la ministre date de 1975 et permet aux femmes qui le souhaitent, dans un cadre bien précis ( délais...) de mettre fin à une grossesse.
Rappel : régulièrement remise en cause par des militants qui veulent imposer leur éthique à tous, l'existence de la loi offre à chacune la possibilité d'exercer un choix. La loi actuelle ouvre un droit et permet des conditions d'intervention conformes à la dignité, après des siècles de clandestinité douteuse, voire mortelle. Une femme peut donc aussi refuser d'avoir recours à cette IVG pour des raisons morales ou religieuses qui lui sont personnelles.
http://ivg.social-sante.gouv.fr/avortement-quels-sont-les-delais-a-respecter-pour-avorter.html