Apprendre à regarder l'autre autrement

Publié le par Océ

Rie et Hirofumi Shoji, Japonais vignerons à Banyuls.

Rie et Hirofumi Shoji, Japonais vignerons à Banyuls.

     En très peu de temps, l'actualité invite le lecteur à regarder les "étrangers" d'un autre œil. Ce n'est pas la réponse aux divers problèmes engendrés par les déplacements des populations.

  •  Deux Japonais, vignerons à Banyuls.

    Rie et Hirofumi Shoji ont travaillé d'arrache-pied dans le pays catalan et réussi à produire un vin très réputé. Leur deuxième récolte s'annonce prometteuse mais ils sont sous la menace d'une mesure d'expulsion malgré leur travail, leur insertion dans la société et le gros investissement financier déjà réalisé. Les revenus de leur jeune exploitation sont considérés comme insuffisants.

Pétition en ligne pour soutenir le jeune couple : https://www.mesopinions.com/petition/justice/expulsion-vignerons-japonais-banyuls/45260?promote=true#target

  •   Les valises des migrants

https://www.lemonde.fr/ameriques/video/2018/07/06/un-photographe-montre-ce-que-les-migrants-transportent-dans-leurs-valises_5327351_3222.html

    Publiée sur le site du quotidien Le Monde, une vidéo présente l'exposition «El Sueño Americano» (« Le rêve américain »).  Sur le principe des constructions  bâties avec des "laisses de mer", Tom Kiefer, un ancien agent des douanes a élaboré divers tableaux .. Sa matière ? Les objets laissés à la douane  américaine par des sans papiers mexicains.

  •   Un Guinéen sans papiers devenu restaurateur pyrénéen.

    Kerfala Damba avait quitté son pays natal pour des raisons qui appartiennent à un passé lointain.  Au fil des ans, il s'est intégré et est devenu un restaurateur renommé en reprenant une auberge dans un village des Pyrénées, Cornillon-sur-l’Oule. Sur la carte et dans l'assiette, on vante le subtil mélange  des goûts d'ici et d'ailleurs.

1986 , Pierre Desproges, "Les rues de Paris ne sont plus sûres..."

1986 , Pierre Desproges, "Les rues de Paris ne sont plus sûres..."

https://www.youtube.com/watch?v=ITRFzf_3WeY

"Les rues de Paris ne sont plus sûres.
Dans certains quartiers chauds de la capitale, les Arabes n’osent plus sortir tout seuls le soir.
Tenez, mon nouvel épicier, M. Rachid Cherquaoui, s’est fait agresser la nuit dernière dans le XVIIIème.
J’aime bien M. Rachid Cherquaoui.
Il est arrivé dans le quartier il y a six mois.
Il venait de racheter le fonds de commerce de M. et Mme Lefranc qui périclitait.
Il faut dire que, pendant les heures d’ouverture de l’épicerie, Mme Lefranc se faisait pétrir par le boulanger.
Tandis que M. Lefranc en profitait pour aller boucher la bouchère.
Le reste du temps l’épicier se ratatinait sur des enfilades de ballons de muscadet, au Rendez-vous montmartrois de la rue Caulaincourt, en compagnie de M. Leroy, le boucher.
Les deux hommes s’estimaient mutuellement.(...)

             texte intégral à l'adresse suivante : https://www.atatheatre.com/Saynetes/saynetes7/Desproges6.html

(...) Ce matin, pour la première fois depuis six mois, le rideau de fer de l'épicerie Cherquaoui est resté baissé.
M. Mohamed, dans tous ses états, m'a appris que son frère venait d'être hospitalisé avec dix points de suture au visage.
Il avait été attaqué au couteau, à la nuit tombée. Par des inconnus.
Alors, M. Mohamed et moi sommes allés chez le fleuriste d'à côté faire l'acquisition d'une poignée d'anémones.
Et je l'ai accompagné à l'hôpital.
Les rues de Paris ne sont plus sûres... "

Publié dans Société, Mots et langues

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