"La Ferme des animaux", fable inquiétante - épisode 1

Une leçon à lire et relire.

  Un  simple passe-temps, une fantaisie sans intérêt, des procédés souvent usés... les romans suscitent la commisération ou le rejet. Et pourtant, ils nous disent tant, parfois, sur le monde qui nous entoure ou sur le fonctionnement de l'homme !...

 En tête de La Ferme des animaux qui raconte la révolte du cheptel de la ferme, Georges Orwell  a clairement précisé son projet : 

  « Bien sûr, j’ai conçu ce livre en premier lieu comme une satire de la révolution russe. Mais, dans mon esprit, il y avait une application plus large dans la mesure où je voulais montrer que cette sorte de révolution (une révolution violente menée comme une conspiration par des gens qui n’ont pas conscience d’être affamés de pouvoir) ne peut conduire qu’à un changement de maîtres. La morale, selon moi, est que les révolutions n’engendrent une amélioration radicale que si les masses sont vigilantes et savent comment virer leurs chefs dès que ceux-ci ont fait leur boulot (…)".

   L’ouvrage date de  1945 mais les temps troublés actuels lui redonnent  toute sa vitalité.  Si les animaux dits de compagnie font l’objet de toutes les attentions entre les grandes périodes de vacances pour les uns et les crises de violence pour les autres, on connaît les mauvais traitements infligés dans  les abattoirs  aux animaux destinés à la consommation humaine. D'où les actions de certains groupes végans anti-viande, anti-élevage et, plus largement, d'anti-spécistes.