8 mars : pour la fin des traditions cruelles et sexistes

Des millions de femmes victimes.

  Pourquoi choisir le 8 mars pour reparler de l'excision qui a "sa" journée internationale, le 6 février ?  et pourquoi pas ?  l'excision est une atteinte à l'intégrité physique des petites filles, et, de plus en plus souvent, à celle des adolescentes. En  mutilant le corps, on met en danger l'équilibre sexuel et psychologique des victimes et, parfois, leur vie.

  Quelques chiffres qui font froid dans le dos : 53 000 femmes excisées vivraient en France, et 3 adolescentes sur 10 dont les parents ont émigré de pays pratiquant traditionnellement l’excision sont menacées de l’être ( source : Institut national d’études démographiques, cité par Le Monde). Environ 140 millions de femmes dans le monde ont subi une mutilation sexuelle et l'ONU évalue à 15 millions le nombre de fillettes qui pourraient être mutilées d'ici 2030.

  Bien sûr, on mettra en avant les pratiques culturelles, les traditions pour justifier  des pratiques fondées sur la différence sexuelle. C'est oublier l'article 24 de la Convention Internationale relative aux Droits de l’Enfant (1989) :  § 3 "Les Etats parties prennent toutes les mesures efficaces appropriées en vue d’abolir les pratiques traditionnelles préjudiciables à la santé des enfants".

 A lire absolument :  http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/03/03/face-a-l-excision-il-faut-dire-pas-moi-pas-mes-s-urs-pas-mes-cousines_5089067_3224.html

  8 mars : oui au respect des corps, au droit au travail, à l'égalité des salaires pour  un même travail, à la liberté de se déplacer dans l'espace public.

                Non aux vacances au pays avec excision et mariage forcé. Non aux publicités du grand couturier qui placent la femme dans des attitudes humiliantes et révoltantes.