Lire et relire pour réfléchir

Publié le par Océ

1947- Camus : "Le bacille de la peste ne meurt ni ne disparaît jamais".
1947- Camus : "Le bacille de la peste ne meurt ni ne disparaît jamais".

1947- Camus : "Le bacille de la peste ne meurt ni ne disparaît jamais".

  2002 : Matin brun...Franck Pavloff 

  Nouvelle, apologue, conte glacé à la manière de Sternberg, au choix mais on ne sort pas indemne de ce texte très court -10 pages-, rédigé sans affect, comme des dépêches AFP.  On trouve le texte facilement sur le net  (http://www.ifecosse.org.uk/IMG/pdf/Matin_Brun_texte.pdf)

  Voici  quasiment les premières lignes : "[...] Lorsqu'il m'a dit qu'il avait dû faire piquer son chien, ça m'a surpris, mais sans plus. C'est toujours triste un clebs qui vieillit mal, mais passé quinze ans, il faut se faire à l'idée qu'un jour ou l'autre il va mourir.

- Tu comprends, je pouvais pas le faire passer pour un brun.

- Ben, un labrador, c'est pas trop sa couleur, mais il avait quoi comme maladie ?

- C'est pas la question, c'était pas un chien brun, c'est tout.

- Mince alors, comme pour les chats, maintenant ? [...]"

Et les dernières lignes :

   "J'aurais dû me méfier des bruns dès qu'ils nous ont imposé leur première loi sur les animaux. Après tout, il était à moi mon chat, comme son chien pour Charlie, on aurait dû dire non. Résister davantage, mais comment ? Ça va si vite, il y a le boulot, les soucis de tous les jours. Les autres aussi baissent les bras pour être un peu tranquilles, non ? On frappe à la porte. Si tôt le matin, ça n'arrive jamais. J'ai peur. Le jour n'est pas levé, il fait encore brun au dehors. Mais, arrêtez de taper si fort, j'arrive."

A relire aussi : Camus, La Peste ...et au moins les dernières lignes  qui évoquent  Oran, libérée du fléau :

"  Écoutant, en effet, les cris d'allégresse qui montaient de la ville, Rieux se souvenait que cette allégresse était toujours menacée. Car il savait ce que cette foule en joie ignorait, et qu'on peut lire dans les livres, que le bacille de la peste ne meurt ni ne disparaît jamais, qu'il peut rester pendant des dizaines d'années endormi dans les meubles et le linge, qu'il attend patiemment dans les chambres, les caves, les malles, les mouchoirs et les paperasses, et que, peut-être, le jour viendrait où, pour le malheur et l'enseignement des hommes, la peste réveillerait ses rats et les enverrait mourir dans une cité heureuse."

Publié dans Littérature

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article