Regarder des paysages en les respirant

Publié le par Océ

 Les parfums sont partout et pas eulement dans le pomander porté sur soi. A découvrir.

Les parfums sont partout et pas eulement dans le pomander porté sur soi. A découvrir.

    Vous  rêvez de (re)découvrir vos terres ou d'autres plus lointaines ? Suivez le projet-devise : "Olfactivez-vous" ! et trouvez le blog de Margaux Le Paih-Guérin, https://lenezenlair.fr/. .    

    La jeune femme utilise sa formation  dans l'univers des parfums pour proposer  ses itinéraires personnels.

    Après les peintres, les musiciens, les écrivains,  les enseignes de magasin...voici une autre façon de se promener. C'est une si jolie piste !.

   Au hasard :  Paris, côté serres d'Auteuil, sans les nouveaux tennis destructeurs d'une partie du site :

https://lenezenlair.fr/2018/07/16/serres-dauteuil/

                    Un marché à Lisbonne!

https://lenezenlair.fr/2018/06/20/time-out-market-lisbonne/

 Court, précis, illustré, un article à lire si l'on veut rapidement retracer l'histoire du parfum au fil des siècles :

https://parfums-tendances-inspirations.com/2011/10/28/lhistoire-du-parfum-de-lantiquite-a-la-parfumerie-moderne/

 Plus complet, le blog http://www.senteursecrete.com/article-l-histoire-du-parfum-79788249.html

   On pourra aussi relire avec plaisir le poème de Baudelaire, "Moesta et errabunda", souvent cité comme exemple de synesthésie ( ou correspondance  simultanée de plusieurs sensations) :

     "Moesta et errabunda"

Dis-moi ton cœur parfois s'envole-t-il, Agathe,
Loin du noir océan de l'immonde cité
Vers un autre océan où la splendeur éclate,
Bleu, clair, profond, ainsi que la virginité ?
Dis-moi, ton cœur parfois s'envole-t-il, Agathe ?

La mer la vaste mer, console nos labeurs!
Quel démon a doté la mer, rauque chanteuse
Qu'accompagne l'immense orgue des vents grondeurs,
De cette fonction sublime de berceuse ?
La mer, la vaste mer, console nos labeurs !

Emporte-moi wagon ! enlève-moi, frégate !
Loin! loin! ici la boue est faite de nos pleurs !
— Est-il vrai que parfois le triste cœur d'Agathe
Dise: Loin des remords, des crimes, des douleurs,
Emporte-moi, wagon, enlève-moi, frégate ?

Comme vous êtes loin, paradis parfumé,
Où sous un clair azur tout n'est qu'amour et joie,
Où tout ce que l'on aime est digne d'être aimé,
Où dans la volupté pure le cœur se noie !
Comme vous êtes loin, paradis parfumé !

Mais le vert paradis des amours enfantines,
Les courses, les chansons, les baisers, les bouquets,
Les violons vibrant derrière les collines,
Avec les brocs de vin, le soir, dans les bosquets,
— Mais le vert paradis des amours enfantines,

L'innocent paradis, plein de plaisirs furtifs,
Est-il déjà plus loin que l'Inde et que la Chine ?
Peut-on le rappeler avec des cris plaintifs,
Et l'animer encor d'une voix argentine,
L'innocent paradis plein de plaisirs furtifs ?

                            dans  le recueil Les Feurs du Mal.

Publié dans Poésie

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