Sourire du jour

Publié le par Océ

 Quand il y a "troll" et "troll"...

Quand il y a "troll" et "troll"...

   Le développement d'Internet s'est accompagné rapidement de l'apparition de farceurs, provocateurs divers, nommés "trolls", dont le rôle est de s'immiscer dans un échange pour le perturber par des incongruités voire des injures. On connaît d'ailleurs le remède érigé en règle : "don't feed  the troll" ( ne nourrissez pas le troll).

    Depuis l'été, sensible à la crise climatique, une adolescente suédoise  connaît une certaine notoriété. Elle a initié la grève scolaire afin de faire réagir les gouvernements jugés passifs voire indifférents mais cette crise  est violemment  contestée par les climato-sceptiques et vaut à la jeune militante des commentaires déplaisants.

    D'où  un article fort intéressant dans Le Monde du 10 janvier 2019...Article en intégral à l'adresse suivante : https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/01/10/suede-la-jeune-greta-thunberg-victime-des-trolls_5407454_3244.html

   On s'arrêtera juste sur le titre :  "En Suède, la jeune militante écologiste Greta Thunberg victime des trolls".

  Probablement involontaire, le jeu qui associe le troll  d'internet et celui de la mythologie nordique, un personnage plus ou moins sympathique des récits légendaires  sur le mot "troll" fait sourire.        

    GretaThunberg peut être perçue également comme l'amie des trolls, ceux des bois et des campagnes. La nature a été fort malmenée cet été en Suède (avec la sécheresse et des incendies de forêts spectaculaires).

Farfadet, korrigan,  elfe, nisse, kobold, gobelin, djinn... peuplent paysages et récits.

Farfadet, korrigan, elfe, nisse, kobold, gobelin, djinn... peuplent paysages et récits.

   Pour compléter le tableau de la Nature animée de toutes sortes de créatures, on pourra lire ce court extrait d'une célèbre élégie de Ronsard.  Le XVIème siècle et la culture gréco-romaine remplacent  les  trolls des pays nordiques. Cette fois, la  forêt est victime des coupes de bois :


[...]"Écoute, Bûcheron (arrête un peu le bras)
Ce ne sont pas des bois que tu jettes à bas,

Ne vois-tu pas le sang lequel dégoutte à force
Des Nymphes qui vivaient dessous la dure écorce ?
Sacrilège meurtrier, si on prend un voleur
Pour piller un butin de bien peu de valeur,
Combien de feux, de fers, de morts, et de détresses
Mérites-tu, méchant, pour tuer des Déesses ?

Forêt, haute maison des oiseaux bocagers,
Plus le Cerf solitaire et les Chevreuils légers
Ne paîtront sous ton ombre, et ta verte crinière
Plus du Soleil d’Été ne rompra la lumière.

Plus l'amoureux Pasteur sur un tronc adossé,
Enflant son flageolet à quatre trous percé,
Son mâtin à ses pieds, à son flanc la houlette,
Ne dira plus l'ardeur de sa belle Janette :
Tout deviendra muet : Écho sera sans voix :
                       ......................................................................                    

Ni Satyres ni Pans ne viendront plus chez toi."

                                                              [...]                  
 

    Texte intégral de l'élégie "Contre les bûcherons de la forêt de Gâtine" à l'adresse suivante :

https://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/pierre_de_ronsard/contre_les_bucherons_de_la_forest_de_gastine

Publié dans Littérature, Poésie

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