Liberticide (suite)...

Publié le par Océ

Faire cours sur le thème de la liberté d'expression

      L'actualité éclaire sous un jour cruel le mot "liberticide" et sa variante "dictature" utilisés depuis peu à tort et à travers.

Titre  dans Le Monde  16/10/2020

Attentat de Conflans : émotion en France après le meurtre d’un professeur d’histoire-géographie

L’enseignant a été décapité, vendredi. Il avait mené en classe une intervention en lien avec les caricatures de Mahomet. Emmanuel Macron a évoqué un « attentat terroriste islamiste caractérisé ».

Titre dans Le Figaro : 17/10/2020

Professeur décapité : l'identité de l'assaillant confirmée

Il s'agit d'un jeune Russe tchétchène de 18 ans né à Moscou.

 La Raison, remède  à employer, selon Voltaire.

La Raison, remède à employer, selon Voltaire.

  En 2020, un professeur de lettres peut-il faire lire l'article "Fanatisme"  de Voltaire, extrait de son Dictionnaire philosophique portatif (1769), connu aussi sous le titre La Raison par alphabet.

   Pour ceux qui ont le temps, le texte est à l'adresse suivante : https://fr.wikisource.org/wiki/Dictionnaire_philosophique/La_Raison_par_alphabet_-_6e_ed._-_Cramer_(1769)/Fanatisme

  A défaut quelques courts extraits :

  "Le fanatisme est à la superstition, ce que le transport est à la fièvre, ce que la rage est à la colère. Celui qui a des extases, des visions, qui prend des songes pour des réalités, & ses imaginations pour des prophéties, est un enthousiaste ; celui qui soutient sa folie par le meurtre, est un fanatique. (...)

   Le plus détestable exemple de fanatisme, est celui des bourgeois de Paris qui coururent assassiner, égorger, jeter par les fenêtres, mettre en pièces la nuit de la Saint Barthélemyi leurs concitoyens qui n’allaient point à la messe.  (...)

   Lorsqu’une fois le fanatisme a gangrené un cerveau, la maladie est presque incurable (...)

   Que répondre à un homme qui vous dit qu’il aime mieux obéir à Dieu qu’aux hommes, & qui en conséquence est sûr de mériter le ciel en vous égorgeant ?

  Ce sont d’ordinaire les fripons qui conduisent les fanatiques, et qui mettent le poignard entre leurs mains ; ils ressemblent à ce vieux de la montagne qui faisait, dit-on, goûter les joies du paradis à des imbéciles, et qui leur promettait une éternité de ces plaisirs, dont il leur avait donné un avant-goût, à condition qu’ils iraient assassiner tous ceux qu’il leur nommerait..."

Publié dans Littérature

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