Pour que vive la liberté de crayonner le monde !
La source du dessin se trouve à l'adresse suivante : http://www.cartooningforpeace.org/en/
On trouvera, là, d'autres dessins réalisés à l'occasion d'une rencontre entre dessinateurs de 14 pays qui s'est déroulée au Memoria y Tolerencia, un musée joliment nommé situé à Mexico City.
L'actualité égrène régulièrement les difficultés voire pire rencontrées par les dessinateurs à travers le monde. On pense, bien sûr, à la crise née en 2005 à la suite de la publication de dessins de Mahomet dans Jyllands-Posten. Pendant des années, les publications (en 2006 par Charlie Hebdo) alternent avec les manifestations, protestations, pressions politiques, attentats divers, journalistes limogés, ambassades en alerte.... La chronologie proposée sur wikipédia est tristement éclairante sur seulement deux années (2005-2006) :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Chronologie_de_la_controverse_des_caricatures_de_Mahomet
Cette violence atteint son paroxysme avec l'assassinat des dessinateurs de Charlie Hebdo et de leurs amis mais elle ne se limite pas au domaine religieux. Il ne fait pas bon faire entendre une voix discordante qui rapidement déplaît au pouvoir en place. Le sort des dessinateurs de presse suscite régulièrement des articles inquiétants car, couvertes ou non du voile de la religion, les poursuites politiques dont ils sont la cible se répètent sous toutes les latitudes. Jabeur (Tunisie), Zunar (Malaisie), Ramon Esono Ebalé(Guinée équatoriale), Tahar Djehiche (Algérie), Jiang Yefei (Chine) sont quelques exemples de la volonté de réduire la liberté d'expression.
Pour aller plus loin :
https://www.telerama.fr/sortir/dessin-de-presse-le-danger-des-reseaux-sociaux,n5629256.php
Reste que tous ces tristes exemples ont la vertu de montrer l'efficacité d'un "simple" coup de crayon tout en illustrant la difficulté à gommer l'ethnocentrisme qui n'accepte pas les différences culturelles.