Conjugaison sexiste de "je perds mes nerfs"
Il arrive parfois qu'un sportif perde son self contrôle. Les spécialistes trouvent à chaque fois une "bonne" explication même si public, arbitres et juges de touche attendent des joueurs une tenue irréprochable qui n'est pas seulement vestimentaire. Les comportements se répètent mais l'inégalité hommes/ femmes se maintient.
Récemment, un joueur de tennis français s'est retrouvé épinglé pour un comportement qui a suscité des commentaires bien sentis. Au premier tour du Masters 1000 de Monte-Carlo, Benoît Paire avait jugé subtil de critiquer la nullité de son adversaire,Tommy Haas, avant d'être obligé de s'incliner sans gloire. Dans le tournoi de Washington, dépité par le score, il a perdu toute retenue et cassé plusieurs raquettes avant de lancer les débris en travers du court.
Pour avoir brisé sa raquette lors de la finale de l'US Open, Serena Williams a fait la joie d'un caricaturiste australien, Mark Knight, qui n'a de chevaleresque que le nom. Après la polémique sur l'attitude de la championne, voilà celle concernant sa représentation impitoyable dans le journal Herald Sun. La transformer en harpie infantile lâchant sa tétine pour piétiner son beau jouet est une chose, accentuer des caractéristiques physiques -sur le thème hypersensible des caractéristiques ethniques- en est une autre au point que l'on s'attendrait à voir un os en travers de la chevelure de la sportive.
Confronté au tollé, le dessinateur rejette les accusations de sexisme et de racisme au nom du droit à caricaturer. Quant à l'adversaire de Mrs Williams, elle est dessinée sous les traits d'une femme très mince et calme mais aussi d'une blondeur bien surprenante pour une Japonaise, face à un arbitre tout en courtoisie.