Juin, un mois aux diverses facettes

   Juin : les jours rallongent un peu encore même si ce sont les derniers sursauts du printemps avec une météo très contrastée mais aussi des manifestations contre le racisme et les violences de certains policiers.

   Impossible de ne pas évoquer  certains moments de notre histoire indissociables  de ce 6ème mois de l'année : la défaite de Napoléon à Waterloo, le 18 juin 1815 ou les "Journées de juin" avec les émeutes  du 22 au 26 juin 1848.

"La Bataille de Waterloo." 18 juin 1815, par Clément-Auguste Andrieux, 1852.

     Mais juin  est indissociable d'autres événements porteurs d'espoir comme  l'intervention du général de Gaulle à la BBC en 1940.  400 hommes entendirent cet appel du 18 juin et rejoignirent  Londres. Parmi eux, 130 venus de l'île de Sein, quasiment tous les hommes valides. L'île devint Compagnon de la Libération en 1946.

   Plus tard dans le mois,  la fête de la Saint-Jean , celle de la Musique, de tradition plus récente, sont l'occasion de réjouissances qui perpétuent à leur manière les  fêtes païennes du solstice d'été.

   Dans le recueil Les Mois (1878), une évocation de la douceur de juin sous la plume de François Coppée (1842-1908)

      "Mois de juin"

Dans cette vie où nous ne sommes
Que pour un temps si tôt fini,
L'instinct des oiseaux et des hommes
Sera toujours de faire un nid ;

Et d'un peu de paille ou d'argile
Tous veulent se construire, un jour,
Un humble toit, chaud et fragile,
Pour la famille et pour l'amour.

Par les yeux d'une fille d'Ève
Mon cœur profondément touché
Avait fait aussi ce doux rêve
D'un bonheur étroit et caché.

Rempli de joie et de courage,
A fonder mon nid je songeais ;
Mais un furieux vent d'orage
Vient d'emporter tous mes projets ;

Et sur mon chemin solitaire
Je vois, triste et le front courbé,
Tous mes espoirs brisés à terre
Comme les œufs d'un nid tombé.        

Les feux de la Saint-Jean en Bretagne armoricaine ( fin XIXème).